Elisabeth a sept ans lorsqu’elle est présentée à un concours de « mini-miss ». Elle gagne et c’est le début d’un engrenage infernal ! Chaque semaine, pendant cinq ans, sa mère s’acharne à la rendre plus belle pour une nouvelle compétition. Mais elle n’est plus jamais première. Elle finit par se révolter et se venge, sa vie durant, de son enfance volée. Une mère démolit sa fille « pour son bien » dans le monde féroce des concours de beauté. Mais l’enfant n’a plus qu’un but : la détruire et échapper à ses injonctions mortifères. Pour ce faire, elle s’attaque à son propre corps : longue chute sans fin sans parvenir à se libérer.
Olivier Bourdeaut ("Pactum Salis", Les Notes février 2018) peint de façon percutante un monde frelaté dans lequel le corps n’est plus qu’une marchandise à optimiser, où la beauté est une affaire d’argent et de systèmes. Avec ironie et talent, il dit la haine, la soif de vengeance, l’autodestruction – ce qui n’encourage guère l’empathie avec les personnages. Aucune lueur d’espoir dans cette histoire de vengeance dévastatrice…